C’est une pathologie très fréquente, plus de 450 000 yeux sont opérés en France par an.
Le seul traitement est l’extraction chirurgicale et le remplacement du cristallin par un implant cristallinien artificiel.
L’opération peut être décidée par le Chirurgien lorsque la gêne visuelle ( baisse de la vision de près et de loin, sensation de brouillard, vision trouble, éblouissement…) limite véritablement la vie quotidienne, les activités professionnelles, la conduite automobile…
L’importance de la gêne n’est pas la même pour tout le monde, la date adéquate de l’opération résulte donc d’une décision prise par la Médecin Ophtalmologiste et par le patient lui-même.
Les causes de la cataracte sont multiples mais le principal facteur est le vieillissement.
A partir de 60 ans, un nombre important de patient présente un début de cataracte plus ou moins gênant selon le type d’opacification cristallinienne.
En effet, en cas d’opacification des couches périphériques (cataracte corticale), la gêne est modérée, par contre en cas d’opacification centrale (cataracte nucléaire) la gêne est beaucoup plus marquée.
La cataracte peut se manifester également chez des sujets plus jeunes entre 40 et 50 ans et qu’elle est souvent bilatérale mais symétrique.
D’autres facteurs peuvent être à l’origine d’un début de cataracte :
L’évolution de la cataracte peut se faire sur plusieurs années. Parfois cette évolution peut être très rapide notamment lorsque les opacité sont centrales ou sur la partie postérieure du cristallin.
En absence de traitement chirurgical, la vision peut se détériorer fortement et être réduite à une perception de la lumière et parfois cette cataracte peut être visible à l’œil nu (cataracte blanche avec la pupille dilatée et blanche).
En cas de non traitement chirurgical, des complications peuvent survenir :
A la fin de la consultation, un consentement éclairé sera remis au patient qu’il devra signer et remettre au Chirurgien avant l’intervention.
Consultation anesthésique pré-opératoire obligatoire.
L’intervention chirurgicale est le plus souvent réalisée sous anesthésie locale (topique avec un simple collyre anesthésique).
Souvent, cette anesthésie est associée à une sédation légère (administration d’un produit décontractant afin de déstresser le patient).
De façon très exceptionnelle, elle peut être réalisée sous anesthésie générale dans certains cas (patient non coopérant, trisomique…)
Pour l’intervention, le patient est installé sur le dos en milieu chirurgical stérile et sous microscope.
L’opération représente un geste chirurgical très qualifié et sophistiqué car elle consiste à inciser l’œil et à en extraire l’un de ses éléments internes (le cristallin) sans endommager les tissus.
L’intervention comprend deux étapes :
L’intervention est réalisée sous microscope opératoire après instillation de Bétadine sur l’œil, une incision de 1,8mm à 2 mm est réalisée en cornée claire et la chambre antérieure est remplie d’un produit viscoélastique afin que la cornée soit protégée pendant l’intervention.
La capsule antérieure est ouverte par une pince (capsulorhexis), la cataracte est cassée et aspirée par un appareil (phakoémulsification = ultrasons).
Seule l’enveloppe postérieure du cristallin (capsule postérieure) est laissée en place afin d’y placer l’implant artificiel.
L’implant est introduit dans l’œil après avoir été plié, il se déplie dans le sac cristallinien laissé en place.
Un point de suture peut s’avérer nécessaire en cas de non étanchéité de l’incision ou selon les habitudes du chirurgien.
En fin d’intervention, un pansement de protection est placé sur l’œil afin d’éviter tout traumatisme oculaire.
Il s’agit de lentilles intra oculaires corrigeant la vision de près ou la vision de loin.
Il s’agit d’implants qui corrigent le défaut de vision de près ou de loin avec en plus, une correction de l’astigmatisme cornéen.
La correction de la presbytie nécessite d’intégrer dans l’implant oculaire multifocal deux corrections différentes, l’une pour la vision de près, et l’autre pour la vision de loin.
Le choix de l’implant sera à déterminer entre le Chirurgien et le patient.
Un traitement par des collyres antibiotiques et anti-inflammatoires est prescrit au patient à la sortie de la Clinique pour un délai de 4 semaines.
La sortie se fait quelques heures après l’intervention.
Un pansement de protection est placé sur l’œil afin d’éviter tout traumatisme oculaire, ce pansement est retiré le lendemain de l’intervention par le Chirurgien lors de la visite J+1.
Une consultation de contrôle est prévue à 1 mois après l’intervention.
Certains signes fonctionnels peuvent apparaître dans les heures qui suivent l’opération :
une vision floue qui s’améliorera progressivement en quelques heures voire quelques jours, un dédoublement de la vision du fait de l’anesthésie, cette vision ne dure que quelques heures, la pupille peut rester dilatée quelques heures à 2 ou 3 jours, les objets sont colorés, une vision rose, parfois jaune ou bleutée, l’œil est parfois rouge du fait d’une petite hémorragie avec une sensation de grain de sable en raison de la cicatrice et des collyres anti inflammatoires.
A noter que ces effets secondaires minimes disparaissent entièrement les jours suivant l’intervention.
En cas de douleur de l’œil opéré, une consultation en urgence s’impose.